Panis

Art Paris Art Fair 2025 (Promises sector)

Grand Palais - Paris
Du 03/04/2025 au 06/04/2025

Art Paris Art Fair 2025 (Promises sector)

ART PARIS ART FAIR 2025

Panis (fr) – Stand i18 (Secteur Promesses)

Avec Sosthène Baran, Olivier Kosta-Théfaine et David Roth

Paysage, une exploration par la marge

Pour sa première participation à Art Paris Art Fair, la galerie Panis réunit trois artistes dont les pratiques revisitent le paysage à travers des regards singuliers. Sosthène Baran, Olivier Kosta-Théfaine et David Roth saisissent l’essence de nos territoires en se focalisant sur leurs marges, leurs détails insignifiants ou leurs récits invisibles. Par des gestes poétiques, critiques ou processuels, ils transforment le banal en révélateur de réalités complexes, interrogeant autant la mémoire des lieux que leurs utopies possibles.

Archéologies du quotidien

Sosthène Baran compose ses supports à partir d’objets trouvés, glanés dans l’anonymat des trottoirs. Ses assemblages — entre peinture, sculpture et relique — capturent la spiritualité cachée du prosaïque. Par des superpositions de pigments et de couches translucides à l’huile, il étire le temps, fixant des motifs éphémères qui dialoguent avec une science-fiction introspective. Sa série Antenne, dévoilée en avant-première, déploie des formes hybrides où des artefacts urbains renaissent en totems énigmatiques, oscillant entre sacré et dystopie. La galerie présentera des pièces récentes, dont des peintures-sculptures où la matière semble accueillir plutôt que dompter l’accident.

Contre-cartographies insulaires 

Olivier Kosta-Théfaine, en flâneur espiègle, déconstruit les mythologies des paysages idylliques. Sur l’île d’Yeu, il traque les non-dits derrière l’imaginaire des «joyaux de l’Atlantique». Ses monochromes à l’encre de seiche — pigment récolté et pulvérisé au pochoir — évoquent des horizons fantomatiques. Ses sculptures-souvenirs, assemblages de coquillages sur canettes rouillées, parodient le kitsch touristique, tandis que ses papiers brûlés au fer révèlent, en négatif, les barres masquées par les arbres. Ce corpus, réalisé in situ, interroge les fractures entre récit collectif et réalité marginale, entre sublime et trivial.

La peinture comme phénomène 

David Roth défie les frontières de la peinture en la soumettant aux aléas du paysage. Pour Art Paris, il présente des œuvres inédites où des tissus colorés, disposés en plein champ, deviennent des écrans solaires : les branches mortes posées à leur surface laissent, sous l’effet de la photodégradation, des empreintes lumineuses. Ce geste éphémère, documenté puis fixé, prolonge sa réflexion sur la peinture comme processus plutôt qu’objet. Entre performance et land art, Roth explore une écologie de la création, où la toile devient radeau, tente ou trace, questionnant ce que peindre signifie à l’ère anthropocène.

En convoquant le paysage comme territoire à la fois physique, politique et onirique, la galerie Panis orchestre un dialogue entre trois artistes aux démarches résolument contemporaines. Sosthène Baran, Olivier Kosta-Théfaine et David Roth partagent une fascination pour l’imperceptible, transformant l’ordinaire en manifeste poétique. Leurs œuvres, traversées par des tensions entre permanence et fugacité, idéal et ruine, invitent à une déambulation réflexive — un détour nécessaire pour appréhender les récits multiples de notre époque.